Les filles d'Arianne


Une fusée Ariane, des jumelles, un X dans la botte, un catleya vous conduiront de Kourou à Moscou et au Parc de Sceaux dans un récit haletant où le thriller croise l’amour dans un suspens facétieux.


Date de sortie Juin 2020
Editeur Mon Village
Avec Bruno Ceccarelli
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La fillette reprenait lentement conscience.
Elle frissonnait, la nausée lui soulevait le cœur. Tout était silencieux. Gardant les yeux fermés, elle commença à explorer son environnement.
Elle était allongée sur une couverture rêche. Un filet de bave suintait de sa bouche, coulait sur son menton et mouillait l’oreiller.
Elle tendit le bras, sa main frôla une peau douce qu’elle espérait être celle de sa sœur. « Justine, c’est toi », murmura-t-elle.
Pas de réponse.
Elle ouvrit les yeux, elle était dans le noir absolu. Son cœur s’emballa, la nausée s’intensifia, une montée de bile lui envahit la bouche.
Elle répéta « Justine, c’est toi ? »
Silence total.
« Où est-ce que je suis ? »
Elle se concentra, « l’école » et là tout lui revint… le film se déroula.
« Nous avions eu une bonne note en calcul. J’avais hâte de le dire à maman. Je marchais avec ma sœur sur le trottoir, notre cartable sur le dos. Une dame tenant un petit chien en laisse venait face à nous. Au moment de nous croiser, le petit chien s’échappa. La dame commença à le poursuivre, titubant sur ses hauts talons.
« Aidez-moi à le rattraper », demanda-t-elle.
Nous nous lançâmes en riant à la poursuite de l’animal qui venait de disparaître dans le square voisin, traînant sa laisse derrière lui. À un virage du sentier gravillonné, deux hommes se sont jetés sur nous, nous immobilisant en nous pressant un mouchoir sur le nez. Le néant puis ce réveil dans cette pièce sombre. ».
Pourtant leurs parents, leur maîtresse leur avaient dit de ne jamais suivre un inconnu.
Elle se mit en boule, se mit à pleurer doucement et finit par s’endormir. Une main posée sur son épaule la réveilla. Un filet de lumière éclairait la pièce. Sa sœur allongée à côté d’elle clignait des yeux.
Elle reconnut la dame au petit chien qui les avait accostées. Elle leur proposa à boire, à manger. Aucune ne répondit. Alice demanda qu’elles puissent rentrer à la maison. Face au silence de la dame qui leur tournait le dos, sortait de la pièce et verrouillait la porte, Alice se colla contre sa sœur, la serra dans ses bras.
Elles se mirent à pleurer.