Inhibition


Marco détective has-been rencontre de manière insolite une belle américaine, Simone qui assume ses rondeurs et porte élégamment son quintal.
Fasciné par cette plantureuse créature, déterminé à résoudre sa phobie des grosses femmes, il va la suivre dans sa tournée des grands ducs. Il devra faire des entorses à ses propres principes et supporter le despotisme de ce requin des affaires.
Simone, bien décidée à vérifier les talents du « latin lover », va l’entraîner dans une aventure voluptueuse et extravagante. Depuis leur rencontre dans une cabine téléphonique, jusqu’à l’accueil dans la chambre d’hôtel en peignoir multicolore, « manière ara en rut », il va subir l’autorité de cette étrange créature.
Réussira-t-il à réaliser son fantasme de la « femme aux gros seins » et à sortir indemne de cette liaison


Année 2014
Acheter Amazon

Simone Kilduff est Américaine, pèse cent-vingt kilos répartis du mieux possible sur un mètre soixante dix-huit. En cette fin de matinée du début du mois de juillet, elle était en colère.
Onze heures : le vol Air France, New York – Paris décollait avec trois heures de retard de Kennedy Airport ce qui indisposait considérablement Simone. Un pseudo putain de terroriste chaussé de semelles doublées de plastic, pensait-elle, sans vraiment y croire. Elle n’essayait même pas de connaître la cause réelle de l’incident. Elle s’en moquait, c’était déjà du passé et le passé ne l’intéressait pas.
Tous les longs voyages lui étaient un véritable supplice. Les avions, même en première classe, n’étaient pas prévus pour les personnes qui pesaient plus d’un quintal.
Elle était donc d’humeur chagrine, pourtant ces voyages à Paris étaient des moments particulièrement agréables. C’était la seule ville en dehors de New York où elle se sentait bien, elle se sentait presque chez elle. Ce bien-être parisien l’étonnait toujours car elle n’était d’accord en rien avec les Français, surtout en politique. De plus, si elle comprenait presque parfaitement la langue, elle ne la parlait qu’avec difficulté et surtout avec réticence.
En outre elle n’appréciait pas particulièrement la cuisine française, prétentieuse, compliquée. Ni les bistrots parisiens, bruyants où on était mal assis et qui n’étaient même pas climatisés. Elle n’aimait pas d’avantage leur vin rouge made in Bordeaux au goût amer qui lui donnait la migraine.
Malgré tout ça, paradoxalement, Paris lui plaisait. La ville était belle, au moins dans les quartiers qu’elle fréquentait et elle appréciait les relations personnelles qu’elle tissait avec les gens, surtout les hommes.
Après Paris ce sera Milan, puis Varsovie, puis Londres et encore Paris avant le retour à New York. Au total, un voyage de presque trois semaines. Mais d’abord Paris.